
06 Oct Les nouvelles indications en oncologie peu accessibles au patient français
Une étude réalisée par Prioritis pour le G5 Santé et le Leem a permis de mettre en évidence l’accès difficile des patients aux traitements récemment homologués en oncologie.
“Environ 30% des récentes indications en oncologie ne sont pas ou sont inéquitablement accessibles aux patients français” affirme Delphine Houzelot, vice-présidente de Prioritis.
Sur une période de référence de juin 2017 à décembre 2020, 34 indications n’ont pas été remboursées en France, dont 56% concernent l’oncologie.
La quasi totalité des cas de refus fait valoir un rapport efficacité-effets indésirables mal établi et des limites méthodologiques, entraînant une prudence des laboratoires peu enclins à demander le remboursements de leurs traitements.
L’étude menée par Prioritis identifie également les disparités entre la France et ses partenaires européens.
Alors même que la Haute Autorité de Santé (HAS) a évalué le plus grand nombre d’indications, “dans 60% des cas, la France est le seul pays a refuser le remboursement”, explique Delphine Houzelot qui précise que “sur les 34 indications refusées par la Commission de la Transparence, 20 ont obtenu un avis favorable dans les autres pays”.
L’Allemagne se démarque clairement de ce “palmarès”, en mettant les produits sur le marché dès l’octroi de l’AMM européenne.
Le directeur de l’HAS, Thomas Wanecq, a réagi à l’étude de Prioritis et confirmé que des textes étaient actuellement en préparation afin d’harmoniser l’évaluation des médicaments au niveau européen et “confronter les points de vue français aux standards internationaux”.